Les archétypes de personnages
MOC : DRAMATURGIE
Source : 11e cours scénario, le personnage
Projet :
Tags : #note_permanente
Date : 2025-03-11
La note
Selon Christopher Vogler (Le Guide du scénariste)
Vogler a conseillé Disney dans les années 90 (Aladdin, Le Roi Lion, Mulan) directement inspiré du travail de Joseph Campbell, mythologue US du XX° (voir le Voyage du héros).
Les personnages :
- Le héros -> Protagoniste
- le mentor : substitut parental, guide, conseiller qui motive le héros, favorise son épanouissement et en fait ressortir le meilleur (Obi Wan dans Star Wars 4, Yoda dans Star Wars 5, Panoramix, Alfred de Batman, Gandalf)
- le gardien du seuil : teste la motivation du héros avant une nouvelle phase. Soumet épreuve (le chien à trois têtes, le jeu d’échec – Harry Potter 1).
- le messager : annonce le début de l’aventure, apporte nouvelles / catalyseur (Gandalf)
- le caméléon (shapeshifter) : personnage changeant et ambigu, aux motivations floues (Gollum, Catwoman, Rogue)
- l’ombre : le méchant (l’antagoniste : empêche le héros d’obtenir son objectif – voir plus loin), la projection du côté obscur réprimé du héros, « c’est la route qu’on n’a pas prise »
- l’enfant terrible (trickster) : personnage imprévisible, empêcheur de tourner en rond, qui sème la zizanie / agent du changement. Peut être farceur, bouffon (Loki, Merry-Pippin, Jack Sparrow, Fred-George)
- l’allié : aide le prota dans sa quête, a généralement le même objectif que lui (Sam dans Le Seigneur des anneaux)
Un perso peut avoir plusieurs fonctions archétypales. Il est conseillé de mélanger plusieurs archétypes : si le perso ne remplit qu’une fonction tout le long de l’histoire, c’est trop prévisible. S’il alterne différentes facettes archétypales, le perso gagne en originalité.
on remarquera que les archétypes s’appliquent davantage aux histoires proches des mythes et légendes que pour des histoires très réalistes
Construire un perso en partant d'un stéréotype
Parfois, comme jeune auteur, on a peur du stéréotype. Or il ne faut pas reculer devant les nécessités de l’histoire. Si vous racontez l’histoire d’un macho, d’une peste, d’un geek, il faut y aller.
Vous pouvez partir d’un stéréotype et lui apporter du relief. Selon Syd Field, on creuse un personnage en lui donnant :
- Une vie intérieure : ses émotions, pensées, valeurs…
- Une vie extérieure :
- un cercle professionnel
- un cercle personnel (interactions sociales, activités extra-professionnelles…)
- un cercle privé (dynamiques familiales, vie de couple…)