Les 3 temps du conflit dramatique
MOC : DRAMATURGIE
Source : 10e cours scénario, obstacles et conflits
Projet :
Tags : #note_permanente
Date : 2025-03-11
La note
L'avant conflit
« Quand une scène commence, le spectateur sait très bien que tel personnage risque de rentrer en conflit avec tel autre. Il faut alors aller contre cette attente et repousser voire détourner la confrontation, pour que la scène soit intéressante. » (Frédéric Krivine, scénariste TV français)
Le conflit en lui-même n’est pas forcément le socle de l’émotion, n’est pas forcément une fin en soi. Les minutes qui le précèdent peuvent largement faire le taff, tant qu’il y a de l’ambiguïté, du danger, un risque, une ironie dramatique, du mystère, de la tension, bref, tant que le spectateur lui-même appréhende.
Quentin Tarantino est maître dans l’étirement du temps avant que tout bascule.
No Country Afor old men : Anton Chigurh mène en bourrique un employé de station service : No Country For Old Men - Pile ou Face - YouTube
Le pendant-conflit
« le conflit réside dans un fossé entre l’attente et le résultat. » McKee
N’est pas forcément un barrage à franchir, une engueulade avec son boss : avant tout une surprise, quelque chose qui le prend de court, qui déboussole le personnage et le spectateur.
Il est surtout important que chaque scène décale l’attente et le résultat. Cela peut aussi être une heureuse surprise.
Voir par exemple : Royal Affair : scène de découverte du roi, futur mari
Pour McKee, chaque scène doit être pensée comme un passage entre le + et le – ou du – au +
L'après-conflit
Comment réagit le personnage après avoir pris une nouvelle réalité dans la tête ? Le personnage insiste-t-il ou abandonne-t-il ? S’il insiste, quelle sera sa stratégie suivante ?
Si le personnage s’acquitte de la vérité facilement et sans sourciller, alors le conflit est désamorcé et perd sa charge émotionnelle — ce n’est pas forcément mal parfois cela sert le récit, mais le plus souvent, le spectateur peut être déçu.